Il y a quelques temps (début juillet), je suis allée rencontrer Siglène des Tsé-Tsé associés. Rendez-vous donc dans une rue transversales à l’avenue Dausmenil dans le quartier Bastille.

Un petit matin d’été dans un Paris déjà un peu déserté, j’ai poussé avec hésitation un portail, c’était bien là : de vieux ateliers avec en ré-de-chaussée les ateliers de Petit Pan. L’endroit ne payait pas de mine, mais était plein de charme.

Leurs espaces se trouvent au premier étage avec de grandes vitres d’atelier. On trouve leur bureau-atelier, une vraie caverne d’ali-baba où le regard n’arrive pas à se poser tellement il y a de choses à voir, un petit show-room et une cuisine.

Quand Sigolène Prébois m’a contacté pour me rencontrer, je ne vous cache pas que  j’étais plus qu’enthousiasme, parce que je suis fan du travail des Tsé-Tsé depuis, depuis leur début en fait… depuis le fameux vase d’avril. Je crois que c’est un des objets qui m’a ouverte au design. Cette discipline devenait amusante [très important pour moi, que les choses ne soient pas trop sérieuses, et surtout de ne pas se prendre trop au sérieux]. Il y avait cette idée de DÉTOURNEMENT et d’ASSEMBLAGE, et beaucoup de fraîcheur dans le geste.

Alors, nous avons discuté de cela et d’autres choses, de leur difficultés à s’imposer en tant que femmes designers, de rendre rentable leur affaire et de faire des sous, de se renouveler, de ne pas être dans la formule [pas question d’ouvrir une usine de vases d’Avril]. Je me retrouvais dans la discussion.

Ce qui est important [comme le montre leurs dernières créations], c’est qu’elles n’ont pas perdu leur enthousiasme et que leurs propositions sont toujours originales et spontanées. Elles marchent beaucoup à l’envie sans trop se soucier du marketing. Elles s’inspirent de leurs voyages d’une technique, d’un objet chiné… et travaillent directement avec des artisans ou des petits producteurs « artisanaux », les pièces faisant des allés-retours jusqu’à ce qu’elles soient le plus proche de leur idée.

Ce fut vraiment une rencontre enrichissante et je conseille à tous ceux qui veulent se lancer dans le design de lire leur manuel : Les dessous de Tsé Tsé (en vente sur leur site), une BD très drôle qui raconte leur aventure avec des anecdotes édifiantes.

Et je signale l’ouverture de leur nouvelle boutique : 12 rue de Sévigné, Paris 4ème, dans le Marais.

 Le show-room

 La cuisine

 Les extérieurs