La première image n’est pas forcément, la plus démonstrative du titre de mon article. Je veux parler de la touche funky, un peu décalée, un peu kitsch. Cette cuisine bleu marine, avec son îlot central, posé sur un parquet en pointe de Hongrie avec ces belles fenêtres, et ses moulures est parfaitement classique, sauf peut-être le lustre, et les fauteuils de bar en cuir qui ne vont pas complètement avec le cadre classique. C’est tout ce qui fait le charme de ce décor, qui mélange classicisme, modernité et une pointe de mauvais goût.
Mauvais goût, mauvais goût, je m’emballe sans doute, car il n’y a pas vraiment de mauvais goût dans cette demeure. Il n’y a qu’une question de goût. J’avais écrit un article sur le mauvais goût, et d’autres sur la question du kitsch, de l’humour en décoration. L’humour, le mauvais goût, la question du kitsch ont l’air d’être de sujets anecdotiques en déco, mais selon moi, ces sujets ont toute leur importance.
Autres inspirations
Le kitsch, la pointe de piment…
Je comparerais le kitsch cela à la pointe de piment que l’on pourrait rajouter à un plat. Cela donne du piquant. Vous sentez ma métaphore venir.
Si vous mettez trop de piment, le plat devient immangeable, mais certains aimeront encore. Il est incontestable, en revanche, que la subtilité du plat s’efface. En décoration, c’est un peu pareil. Trop de kitsch finiront par alourdir un décor. Néanmoins, vous trouverez toujours des personnes qui se complairont là-dedans – ce que je ne juge absolument pas. C’est une question de goût, d’envie, de délire.
Si vous n’êtes pas dans ce délire et que vous souhaitiez pimenter votre décor, la subtilité consiste à introduire, quelques touches décalées, un tableau . Quelle est
Cela se reflète ici, à travers certains posters, papiers peints, textiles, association particulière ou même quelques objets vintage très seventies pas forcément du « meilleur goût ».
A propos de la maison
Cette maison est à vendre sur le site immobilier Inigo.
C’est une très belle demeure construite à la fin de l’ère géorgienne et au début du règne de la reine Victoria. Elle a conservé de très belles caractéristiques à la fois géorgiennes et victoriennes. Les propriétaires ont su à la fois préserver le cadre, tout en optant pour des choix discutables comme des papiers peints vibrants, le violet dans le coin « bar » qui lui insufflent un style funky, le choix d’un mobilier vintage que l’on pourrait dans un pavillon des années 70. Néanmoins, tout se tient. Tout est une question d’équilibre et de cadre.
delahaye danièle
30 juillet
deco osee mais reussie et qui sort des sentiers battus.Bravo aux anglais,ils osent!!!
Vb
30 janvier
Merci pour ce partage, et bien j’ai adoré les contrastes, kitsch oui, mais sans grincement de dents pour ma part, les propriétaires ont su s’arrêter à temps
Bon dimanche
Clémence
31 janvier
Bonjour,
Oui, oui, j’ai bien regardé aussi. Il n’en fallait pas plus.
La limite est toujours assez subtile à trouver. J’ai trouvé que c’était pas mal. Je vois des fois des intérieurs, hum, qui se veulent « design » et qui ne sont vraiment pas terribles.
Je ne les montre pas. Enfin, j’évite.
Bonne semaine,
Clémence
Garance
30 janvier
Vraiment chouette ! Et je mesure le chemin personnel que j’ai parcouru au niveau décoration : il y a dix ans, il ne fallait pas me parler de couleur, de tapisserie à grosses fleurs… Un tel intérieur m’aurait déplu. Alors, évidemment, la mode en déco change, et on est forcément influencé-e. Mais il n’y a pas que cela, c’est vraiment aussi s’autoriser je trouve le petit (ou le gros ?) écart qui va donner un aspect inspirant à une déco intérieure.
Clémence
31 janvier
Bonjour Garance,
Ce commentaire me fait vraiment plaisir, car moi aussi, j’ai cheminé dans ce sens.
Et cela se voit sur le blog. J’avoue que je ne crache pas sur le minimaliste « scandi’, mais bien des fois, cela me fait bailler. Je trouve bien plus amusant et chaleureux, le travail de mixage : mixage des motifs, des couleurs, des époques, des matériaux…
Je crois bien que je vais continuer dans ce sens, bon toujours avec des incursions vers le minimaliste ennuyeux, parce qu’on en a besoin aussi dans nos intérieurs pour se reposer la tête.
Le bon équilibre. Celui où l’on se sent bien.
Bonne journée,
Clémence
Moinet
3 février
Entièrement d’accord avec toi , Clémence. Tes articles , eux , ne m’ont jamais fait bailler et ceux dédiés aux intérieurs anglais , moins que tout autre !
Farrow&Ball , Jane Austen , gate legg ou chippendale et mes yeux étincelles et je prends la mer !!!
Vive le kitsch, le petit côté original et délirant assumé, le refus de rentrer dans les cases et l’envie de continuer à te lire
Clémence
3 février
Bonjour Brigitte,
Je suis ravie d’apprendre que mes articles ne te font jamais fait bailler, c’est que j’y travaille et que je m’efforce de pas être trop « guindée » dans mon écriture ^_^.
J’ai en préparation un article sur le sujet du kitsch, car on sous-estime en France son pouvoir. Ne pas se prendre trop au sérieux, sans tomber dans le vulgaire toutefois.
Bonne soirée,
Clémence
Fabienne
28 janvier
Ce mauvais goût m’enchante. Je le trouve merveilleusement poétique… À la fois audacieux et équilibré, très pensé mais facile à vivre. Il a du chien. Les Anglais sont très inspirants !