J’avais découvert le travail de Sylvia Marius, alias Shilvamar dans un Marie Claire Maison en octobre 2008 [cela commence à dater], je la retrouve aujourd’hui Sylvia Eustache Rools. J’avais succombé à l’étrange poésie de ses objets, et ces créations m’enchantent encore. Elle méritait que j’actualise cet article (un de mes premiers), car si le temps avance, rapide avec son plein de nouveautés, je trouve que c’est bien de prendre le temps de revenir un peu en arrière et de voir comment un artiste à progresser.
Délicate essence
CE SONT DES CONTENANTS QUI N’EN SONT PAS,
DES OBJETS QUI GARDENT LA FORME,
MAIS S’ALLÈGENT DE LA FONCTION.
STRUCTURES FRAGILES, LÈGÈRES.
VANNERIES ALÉATOIRES ET POÉTIQUES QUI PRÔNENT
LA MALADRESSE ET L’IMPERFECTION
COMME QUALITÉ PREMIÈRE ET RÉCUSENT TOUTES FORMES>
DE VIRTUOSITÉ ET D’EXCELLENCE DANS LA MAÎTRISE
DU SAVOIR FAIRE DE TECHNIQUES PRÉÉTABLIES.
C’est elle qui parle le mieux de son travail…
Photo : Iris Velghe
« Au fil du temps, je suis devenue une…
Plasticienne des tissus qui se délitent, des textiles patinés par l’usage. Une « collecteuse » invétérée aussi. Avec cette base pour vocabulaire, je crée des séries d’objets poétiques et aléatoires à l’usage plus qu’incertain, des sculptures balafrées, rafistolées comme par une main maladroite. Des objets aériens. Somme de fragments mis bout à bout…
Souvent, dans mon monde, les choses ne semblent tenir qu’à un fil, mais en vérité, c’est à plusieurs qu’elles le doivent. »
Shilvamar a évolué, elle a changé de nom, mais au fond Sylvia n’a pas changé. Elle s’est affirmée comme plasticienne, art direction et styliste, mais a toujours dû mal à se définir. Le faut-il vraiment ? Elle aime toujours ce qui est évanescent, le bruissement des choses et des couleurs… et elle n’a visiblement pas perdu la manie de collecter ces trésors qui ne valent rien, de les mettre en scène, voir de les maltraiter pour les rendre beaux.
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