Dans la série « jolis catalogues de Noël scandinaves », je continue mon décorticage. Après un premier article sur les indétrônables de Noël, à savoir calendrier de l’avent, sapin et jolies lumières, je vous propose de nous inspirer des mises en scènes des catalogues scandinaves, pour en extirper leur incommensurable substance. Mais comment font-ils pour que cela soit aussi joli ?

On y va en cinq points : La nature, Les matières brutes, Le minimalisme, La maîtrise des couleurs et enfin L’art de la mise en scène.

Autres inspirations

La nature

La nature est une inspiratrice généreuse. En se promenant dans les sous-bois, ou même un jardin public, on peut trouver plein d’éléments décoratifs : de la mousse, des branches d’arbre pourries, des pommes de pain, des cailloux, de l’écorce…

Regardez comme c’est joli, disposés dans des assiettes (une vieille assiette qu’on peut peindre), fourrés dans des bocaux (de confiture, pas besoin de plus, même si les vases en verre paraissent plus jolis), des boites recyclées… On peut aussi se créer une couronne de Noël avec un cercle d’abat-jour en ajoutant des pompons, des boules de Noël (celles qui sont dépareillées).

 Miser sur les matières brutes

A Noël, on aime tout ce qui brillent : bougies, guirlandes, éclat du métal, reflet du verre, plastique et couleurs vives. Cependant, je vous conseille de souffler le froid avec des matières brutes et mates : papier kraft, corde en jute, cire à patiner, du papier journal, des vieux draps…

Pour contrer l’effet « kitsch » de Noël [ On ne va pas le nier, il y a un côté kitsch dans la déco de Noël ], on tempère avec des éléments pauvres, comme des éléments  ramassés dans la nature et des idées simples faites-maison avec des bouts de ficelles comme des étoiles en papier blanc, une guirlande entourant un bout de bois…

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Du minimalisme

Une bonne photo de catalogue ne doit pas brouiller la vue. Elle doit mettre en valeur un produit, d’où le fait que certains clichés sont d’un minimaliste exacerbé. [ On frôle l’art floral japonais. Ce n’est d’ailleurs pas idiot de penser Ikebana pour Noël. Cet art de la mise en scène est tellement raffiné. ]

Sans aller aussi loin, nous pouvons nous en inspirer et rechercher l’équilibre de la mise en scène avec trois quatre éléments. Le mieux est la simplicité. [ « Less is more ». ] En plus, vous économiserez : trois boules de Noël, une branche d’arbre dans une bouteille recyclée, trois cartes postales, le tout posé sur un coin de table. Hop, hop, c’est emballé !

Maîtriser les couleurs

Je dois faire un mea-culpa, je n’ai pas sélectionné des images sur la déco traditionnelle de Noël en rouge et vert, parce que je n’en suis pas vraiment fan. [ Mais ça, c’est complètement subjectif et je n’ai pas à vous dire que c’est moins bien. ] Cependant, je vous conseillerais de vous limiter à une couleur de base neutre, le noir, le blanc, le gris + deux/trois couleurs complémentaires + une note de métal : or, argent, cuivre au choix et éventuellement un couleur vive pour réveiller l’ensemble.

J’ai retenu aussi ces images ci-dessous, car je me suis dit que ce serait peut-être une bonne idée, de peindre une planche d’un ton foncé pour mettre en valeur un élément de décor.

L’art de la mises en scène

La mise en scène coule de source après tout cela, mais j’avais envie de terminer encore avec quelques belles images au styling étudié. Vous noterez deux choses qui font que cela fonctionne bien : la multiplication et l’accumulation. On multiplie un même élément. Il suffit de peu : trois étoiles en carton suspendues devant une fenêtre. Et on accumule un même type d’objet comme tous les photophores en verre de la maison.

Je garde aussi l’idée des guirlandes. Alors je ne pense pas aux guirlandes traditionnelles touffues, mais à ces guirlandes faites d’un bout de ficelle et des étoiles en papier. C’est si joli pour égailler les fenêtres froides d’hiver.

Et maintenant, il n’y a plus qu’à s’y mettre. Je ne sais pas où vous en êtes, mais de mon côté, j’ai pris du retard, enfin du retard on est juste le 29 novembre, il n’y a pas péril en la demeure. Je vais mettre en place les choses tout doucement à partir d’une liste.

Je me mets encore un programme que j’aurais sans doute du mal à mettre en oeuvre, mais cette année, pour la première fois de ma vie d’adulte, c’est nous qui recevons. Ça se fête, non ?

Et vous, vous vous mettez la pression ou vous êtes plutôt loin de tout cela ?