Il y a une semaine, je vous parlais de ma visite au Bon Marché à la rencontre des « makers », ces nouveaux créateurs, designers, artisans de Brooklyn. Ils sont complètement dans la mouvance slow life ou Kinfolk, cet art de vie qui invite à ralentir, à consommer mieux, à recréer des liens sociaux, qui mise davantage sur la qualité que sur la quantité. Aujourd’hui, je m’invite dans l’intimité de trois d’entre eux : trois mini-lofts bohèmes de makers à Brooklyn, au look brut minimaliste.
La bohème, la bohème… elle revêt toute sorte de visages. Son point commun : l’anticonformisme et peut-être pourrait-on dire l’absence de style.
Ces deux intérieurs ne sont pas forcément des modèles de décoration. Ils relèvent plus de cet art de vivre où l’essentiel ne repose pas sur la consommation de masse, le confort, le luxe, mais sur l’essentiel. Pour autant, ils ne manquent pas de charme. On retrouve ce cachet inimitable de ces « lofts » new-yorkais qui nous font rêver : murs bruts, fenêtres d’atelier en acier noir, espace ouvert, grandes hauteurs sous plafond. Ils sont meublés de mobiliers vintage qui semblent posés dans l’espace comme si leurs occupants n’étaient que de passage.
Autres inspirations
01 | Le loft d’Adam Davidson
Adam Davidson, tout en travaillant comme architecte à New York, a commencé à recueillir les restes de cuir, des échantillons de tissus d’ameublement et des morceaux de papier pour faire des sacs à main et autres accessoires. Ce qui était un passe-temps est devenu son activité AANDD. Il habite avec son compagnon un loft loué de 90 m2, qu’ils ont partiellement aménagé en montant des cloisons et décoré dans un mode rustique ambiance milieu du siècle. Le fleuron de cet intérieur est la cheminée rouge des années 60.
02 | Le loft de la graphiste Ksenya Samarskaya
Le deuxième intérieur que j’ai retenu est ce tout petit loft situé à Williamsburg à New-York. Il a une vue plongeante sur le pont de Brooklyn un peu comme celui de la styliste Lili Diallo. Il s’agit de l’intérieur de la graphiste Ksenya Samarskaya. L‘aménagement est simple, clair peu encombré, et donne l’impression qu’il n’y a pas de véritables recherches décoratives. Comme souvent, l’impression est trompeuse, car le décor est savamment étudié.
Les éléments qui meublent l’espace sont une combinaison de mobilier industriel chiné ou réalisés sur mesure, souvent les deux, comme les armoires qui sont d’anciennes vitrines médicales placées sur des pieds soudés. Le miroir a été commandé sur Made In Chinatown. La couleur et la texture du plafond ont été obtenues après beaucoup d’essais et d’erreurs, afin d’éviter le processus fortement toxique et ardu, normalement impliqué dans la coloration du béton.
03 | L’appartement de Caitlin Mociun
J’ignore si la jeune Caitlin Mociun réside encore dans cet endroit, sans doute pas. Tout juste diplômée de l’École de design de Rhode Island, elle a loué ce local, un ancien bar transformé en logement qu’elle a décoré de façon minimale. Il y a comme un besoin de ne pas vraiment s’installer, de laisser la place à son projet de création de bijoux et de textiles Mociun. Elle a cependant réussi à en faire un appartement confortable et créatif qui est facile à vivre, en choisissant quelques meubles chinés, de jolis cadres, de beaux objets artisanaux…
Véronique de Berenice Big Blog !
17 septembre
De bien jolies visites, merci.