Je passe d’un univers à l’autre. Cette semaine, c’est encore un univers particulier que je vous propose d’explorer à travers le compte instagram @t_o_o_g_o_o_d, celui de la designer britannique Faye Toogood. Depuis, le début, je suis fascinée par sa créativité. Il m’est venu en regardant de plus près son compte, le mot « totémique », parce que beaucoup de ces créations et des inspirations ont quelque chose de chamanique, de primaire. Il y a, effectivement, un peu de cela, mais de beaucoup plus encore.
Faye Toogood a un parcours non conventionnel qui explique pourquoi ses créations sont hors des normes. Diplômée en histoire de l’art, elle a commencé sa carrière en tant que rédactrice pour le magazine The World of Interiors.
Elle fonde en 2008 le Studio Toogood, et en 2010 Faye Toogood. Ce qui est passionnant dans son processus créatif est qu’elle englobe une multitudes de disciplines, faisant des ponts entre le monde du design, la mode, la sculpture et le dessin, ou encore, l’aménagement d’espaces.
Sur son compte @t_o_o_g_o_o_d, elle partage ses dernières collaborations, les collections mode qu’elle crée, ses inspirations…, le tout dans un style minimaliste, dans un camaïeu de noir et blanc, ponctué de couleurs neutres.
Autres inspirations
Un design singulier, des références particulières
Sa formation en histoire de l’art lui a sans doute formé un regard d’expert sur l’art, mais l’absence d’apprentissage de la pratique artistique, enseignée dans une école d’art, lui donne un statut d' »autodidacte » qui pour certain tiendrait de l’art primitif, l’art des sociétés traditionnelles, sans écriture ou « primitives » ; ou de l’art naïf, qui désigne un style pictural figuratif ne respectant pas — volontairement ou non — les règles de la perspective sur les dimensions, l’intensité de la couleur et la précision du dessin.
Pourquoi j’évoque ses deux catégories d’art ? Parce qu’il me semble que cela met en lumière son approche créative. En explorant son univers, je ressens quelque chose de primitif et aussi, de naïf, mais je ne les qualifierais pas pour autant, ses créations ni de primitives, ni de naïves.
Je dirais que ce mélange de connaissances pointues de l’histoire de l’art, d’absence de formation « académique » des arts et du design, son regard sur le monde, et sa façon de créer en travaillant directement la matière fait ce qu’elle est, ce qu’elle crée et que ses créations sont si intéressantes, hors du cadre.
Assemblage
Je pensais que Faye Toogood s’était beaucoup inspirée du mobilier africain traditionnels, des tabourets, des lits sculptés directement dans la masse. Peut-être.
Elle décrit surtout, ses objets et ses dessins comme des assemblages, assemblage de formes, assemblage de pensées. J’ai l’impression qu’elle travaille beaucoup la matière et les volumes, en composant avec les formes comme des sculptures qui rappelle les recherches du mouvement constructivisme. Elle évoque une sorte d’assemblage tridimensionnelle. Dans une interview à retrouver sur le site deezen, elle parle de son approche, ainsi :
Alors je les ai appelés assemblages, parce que c’est en quelque sorte ce que je sens que je fais, je coupe et colle et organise, et édite et assemble des choses.
J’ai écrit cet article avec mes mots, m’appuyant sur mes propres impressions et analyse. J’ai lu aussi, des choses sur elle et j’espère avoir trouvé les mots justes pour vous donner envie de suivre son compte Instagram @t_o_o_g_o_o_d. Je suis passée par son book de conception d’intérieurs, et il y a des choses incroyables que je vous invite à aller voir sur son site. C’est vraiment hors norme. Comme toute personne créative et extrêmement douée, elle a un langage visuel qui est reconnaissable au premier regard.
Une hirondelle dans les tiroirs
3 mars
Super ton article Clémence, et une belle découverte pour moi j’adore son travail !
Clémence
7 mars
Merci Marie pour ton retour.
Belle journée à toi,
Clémence
Jeanne
10 février
Wouah….belle découverte, merci !