Dans la série des « tribus », je demande celles des hipsters à travers l’exploration de trois lofts, qui présentent bien des similitudes de goût décoratif et de mode vie. Vous reconnaîtrez-vous ? Je vous propose donc d’explorer le style hipster à travers trois intérieurs, en demandant si c’est vraiment un style déco ou un mode de vie. En effet, la déco des hipsters tient beaucoup du style industriel, avec beaucoup de vintage et de plantes vertes.
Depuis quelque temps, je travaille sur le classement de mes articles, et notamment sur la catégorie INTÉRIEURS. Dois-je les classer par genre ? Par style ? Par géolocalisation ? Un vrai casse-tête. J’ai eu cette idée lumineuse, mais pas très originale de les classer par tribus. L’avantage de cette classification est qu’elle ne tient pas compte du lieu, mais plutôt d’un mode de vie, donc d’un style de déco.
J’ai donc méthodiquement commencé une liste de « tribus » et j’avais pensé à la tribu des HIPSTERS. Je dis « avais », car finalement, je ne conserverais pas cette tribu, trop catégorisée. Je crois que je vais opter pour un terme plus large comme LES ATYPIQUES.
Autres inspirations
– L’origine du mot hipster ?
– Qu’est-ce que les hipsters d’aujourd’hui ?
– Existe-t-il un style de déco hipster ?
1 | Le loft décoré par Hunting for Georges
2 | Un loft de makers à Brooklyn
3 | sous les toits de paris
– Quelques pistes pour adopter le style d’un hipster
L’origine du mot hipster ?
Le terme est dans les années 40 sous la plume des auteurs de la Beat Generation (Kerouac et cie). Il désignait les blancs fans de jazz, qui embrassaient la culture afro-américaine. Dans les années 2000, il revient au profit de la gentrification des quartiers comme Brooklyn et l’East Village, à New-York. Ce sont des communautés d’artistes, créchant dans d’anciens ateliers.
Qu’est-ce que les hipsters d’aujourd’hui?
Les hipsters sont plutôt jeunes, mais comptent beaucoup de quadra. Forcément, 20 ans ont passé depuis les années 2000. Ils sont un peu bobo, un peu hippies, ancrés dans leur époque, tout en regardant par-dessus leur épaule. Ils sont ce que l’on appelle les nouveaux cool. Ils surfent sur la vague des métiers du web, des jobs dans la création, le marketing ou alors ils se réapproprient les vieux métiers, mais toujours en gardant un œil sur leur écran.
Ils habitent des lofts, d’anciennes boutiques, le plus souvent des lieux atypiques qu’ils décorent en puisant dans tous les styles : indus, boho, design… Ils sont en fait assez inclassables, puisqu’ils cherchent la différence, mais finalement, se repèrent facilement à leur look, à leur mode de vie, cool quoi !
Existe-t-il un style de déco hipster ?
Le style hipster est plutôt un mode de vie, une façon de vivre qu’un style de déco à part entière, répondant à des codes. Néanmoins, comme toujours, il existe des codes qui ne trompent pas et qui font une espèce de style déco urbain, incommensurablement rattaché au style industriel.
La question est donc : peut-on obtenir une déco hipster sans habiter un loft ? À vous de me le dire. Dans tous les cas, il est toujours plus facile d’obtenir un bon style industriel, dans un lieu atypique que dans un apparemment moderne bien propre, et bien carré.
Donc, nous pourrions dire que la décoration hipster est surtout une décoration caractérisée par une combinaison de différents éléments issus de diverses époques et styles. Il mélange des éléments vintage, rétro et industriels avec une touche de modernité.
01 | Le loft décoré par Hunting for Georges
Mon premier est le loft d’un éditeur australien de mobilier Hunting for George. Je triche un peu, car il n’est pas vraiment habité. Il a été décoré pour présenter leur dernière collection : Welcome Home. Le marketing est passé par là, mais on est complètement dans le cliché d’un couple « jeune et dynamique », branché et créatif, très cool qui aurait investi dans un entrepôt. Je ne sais pas si j’y vivrais, mais je trouve le lieu dingue. Je dois peut-être avoir quelque chose de « hipster ».
Ce qui fonctionne
→ Les murs laissés bruts.
→ Le mélange de meubles de style industriel et de meubles chinés.
→ La cuisine en inox et bois.
→ Les piles de magazines entassés sous le meuble TV.
→ Les grandes plantes vertes en pot, posés directement sur le parquet.
Photo : Martina Gemmola et stylisme : Lucy Glade-Wright.
Ce qui fonctionne
→ Le blanc lumineux. Les briques peintes en blanc.
→ Le mélange de meubles design et de meubles chinés.
→ La grande suspension en papier.
→ Les chapeaux de paille, sacs, et paniers suspendus à la rampe d’escalier.
→ Les plantes vertes disséminées partout.
02 | Un loft de makers à Brooklyn
Mon deuxième est le loft new-yorkais de deux « makers » [ nouvelle expression pour désigner des artisans ], Jessica Barensfeld, créatrice de bijoux et Simon Howell, photographe. Ils habitent ce loft que vous connaissez sûrement tant il a été pris en photo. D’ailleurs au fur et à mesure des prises de vues, le mobilier change, mais l’ambiance reste la même avec sa profusion de plantes vertes, d’objets de récup’.
« Home visit our life at home with plan » via ikea.com – Photo : Dan Duchars et stylisme Martin Bourne
03 | Sous les toits de Paris
Cet appartement de 80m², situé sous les combles a tout d’un antre de hipster : vieux fauteuils en cuir, plantes vertes et palette de couleurs industrielles. Il s’agit de l’intérieur de Mélanie Gonin, architecte qui a tout de suite vu le potentiel du lieu. Elle a choisi d’installer de larges verrières de toit qui font tout le cachet du lieu, évoquant un atelier d’artiste.
Ce qui fonctionne
→ L’extraordinaire verrière de toit.
→ Le choix de teintes sombres sur le mur du fond.
→ La cuisine ouverte avec ses carreaux de faïence blancs type « labo ».
→ Le mobilier éclectique et chiné.
→ Les plantes vertes et les bouquets de fleurs.
Voir le avant/après sur son site
Quelques pistes pour adopter
le style d’un hipster
01 | Du mobilier vintage. On mise sur des meubles anciens ou vintage. Le hipster aime réparer, bricoler, restaurer des vieux coucous dénichés dans le fond d’une brocante ou dans la rue. Il recherche avec ardeur des pièces uniques, surprenantes.
02 | Des matériaux bruts. La palette de matériaux se constitue de matériaux authentiques : bois, métal, béton, laiton oxydé, cuivre. Cela ne doit pas faire propre, au contraire le hipster aime les meubles en bois recyclé, rugueux, patiné. S’il a la chance d’avoir un mur en briques, il le laisse en l’état.
03 | Des couleurs neutres et plutôt éteintes. La palette de couleurs s’inspire des couleurs du style industriel. En général, le blanc domine pour apaiser les zones en béton ou bois. Il s’agit la plupart du temps de blancs sales, de bei, de gris et de noir. Les tons terreux comme le marron, le kaki et le vert olive peuvent également être présents.
04 | Des éclairages industriels. Toujours dans la lignée du style industriel, le hipster investit dans des luminaires industriels, tels que les suspensions en métal, les abat-jour en fil de fer ou les lampes de bureau rétro.
05 | Des éléments déco éclectiques. Cela peut inclure des affiches vintage, des objets d’artisanat, des illustrations artistiques ou des collections d’objets insolites, mais toujours des objets authentiques qui ont une histoire.
06 | Des plantes d’intérieur. Les plantes vertes font partie intégrante de la vie d’un hipster. Il les aime toutes les formes, succulentes, cactus, fougères ou d’autres variétés envahissantes. Il les accumule dans des pots récupérés si possible, les suspend et en met partout, où elles pourront survivre.
07 | Des objets faits maison. Le mouvement hipster met souvent l’accent sur le fait de créer et de personnaliser des objets soi-même. Les éléments DIY (Do It Yourself) sont donc l’apanage de la décoration hipster, que ce soit des étagères faites maison, des coussins brodés à la main ou des œuvres d’art originales. Le hipster adore participer à des ateliers le week-end !
Vous êtes vous reconnus dans ce portait un brin moqueur du hipster des villes ? Moi, un petit peu beaucoup, même si je ne cultive pas un style « indus ».
Cela correspond tellement à une certaine jeuness e -plus ou moins jeune maintenant des centres-villes des grandes agglomérations, avec ou sans enfants. Ce sont tous ces magasins branchés, ces concepts stores qui mixent « béton ciré, plywood et brocante »… Nous pourrions dire : « stop », car cela devient caricatural. Cependant, je ne vois pas le mouvement s’arrêter, je le vois juste évoluer en fonction des tendances, car n’oublions pas le hipster reste un être branché, à l’écoute des nouveautés.
Seb
1 février
Bonjour à vous,
Je recherche exactement ces briques pour un revêtement intérieur.
Impossible cependant de trouver un fabricant de ce même décor.
Sauriez-vous où trouver ça ?
Merci beaucoup
Seb
1 février
Mur en brique de la première photo je précise 🙂
Clémence
3 février
Bonjour Sébastien,
Alors, je n’ai pas vraiment de réponse précise à donner, car le mur que vous appréciez sur cette image est un vrai mur en brique.
Le charme de l’ancien ! Je comprends que cela doit difficile à imiter.
J’ai une amie attachée de presse qui a pour client https://www.orsol.fr/decobook/murs . Sans doute, connaissez-vous déjà ? Sinon, je me renseignerais sur les techniques de décors de cinéma pour travailler une sorte de patine.
Bonne recherche, j’ai bien peur de ne vous avoir pas beaucoup fait avancer.
Clémence
Michelle
24 octobre
Magnifique ! Coup de cœur pour l’entrepôt, car j’aime la nature. J’ai besoin d’être entourée de vert, cela fait partie de mon besoin d’harmonie. Cela m’aide à me reconnecter. Je trouve que c’est essentiel d’avoir un jardin intérieur. Pas toi ?
KaravaneSerail
30 septembre
Mon préféré est le deuxième, on dirait presque une jungle ! Avec un coup de coeur pour le plat en céramique dans l’escalier 🙂
Antoine
28 septembre
super déco, dommage qu’on ne puisse pas trouver le cadre lit bois / métal d’hunting for george en France !
Merci pour ces inspirations
Pierre
28 septembre
Bonne idée ce découpage en tribus !
et merci pour ce premier volet où je me reconnais un peu…
sophie
27 septembre
Merci pour la découverte de ces magnifiques espaces. Préférence pour les deux premiers : je me verrais y vivre sans problème !
Bonne journée
Sophie