Aujourd’hui, je vous emmène faire le tour d’un loft immense. [ Ne me demandez pas comment on chauffe tant de mètres cubes, c’est une question que je me pose à chaque fois et que vous me posez aussi. ] Après la visite du loft de Maurice Scheltens et Liesbeth Abbenes & family à Amsterdam, je vous propose la visite d’un loft rénové par l’architecte Cécile Haley, situé à Montreuil. Leur point commun, ils sont donc très, très grands, disproportionnés par rapport à nous, petits humains, et ils sont aussi bien des lieux de vie que des espaces de travail. Cela m’a provoqué une réflexion sur notre besoin en mètre carré.
Elle avait flashé dessus, il y a une dizaine d’années dans les pages du Marie-Claire Maison, avant de le retrouver en vente cet ancien atelier de chaudronnerie de 300 m2 et de s’y installer avec sa tribu. Je suis certaine que petit ou grand espace, se pose la question : comment occuper l’espace ?
Autres inspirations
À combien de mètres carrés par personne nous sentons-nous bien dans un intérieur ?
Vous me direz, nous n’avons pas toujours le choix du nombre de mètres carrés. Effectivement, en fonction de l’endroit où nous habitons, nous avons bien les mètres carrés que nous pouvons. Mais il n’y a pas que cela. Je pense que certains d’entre nous adorent les petits intérieurs, et d’autres ont besoin d’espace. C’est une question de ressenti, mais pas que…
En cherchant, j’ai trouvé tout de même trouvé une règle éditée par les services sociaux, qui estiment que la superficie du logement doit être au moins égale à :
– 9 m2 pour une personne seule,
– 16 m2 pour deux personnes,
– + 9 m2 par personne supplémentaire.
Ça, c’est pour la règle et la définition du minimum vital, encore que je ne sais pas si vous avez vu ces nouvelles maisons « tiny house », des maisons écologiques sur roue rikiki entre la roulotte tzigane et la cabane de jardin. Je vous l’accorde : « pas idéal », pour une famille de quatre, et pas pratique en ville, mais si c’est un rêve pour certains. C’est un mode d’habitat qui minimise les mètres carrés, et oblige à réduire nos affaires. Mouais, mouais… N’empêche que cela me fait réfléchir.
Combien nous faut-il de mètres carrés pour nous sentir bien ? N’est-ce pas une question d’espace personnel alloué à chacun ? de promiscuité subie ou voulue ? et d’espace de rangement ?
Parce que j’ai aussi beaucoup l’impression que c’est lié à une question d’encombrement. Je suis toujours surprise par le nombres de choses que nous pouvons accumuler dans nos intérieurs, alors qu’on peut vivre avec peu en fait. Mais voilà, on cumule, on accumule [ et peu d’entre nous y échappe. ] et on envahit notre espace intérieur. Je ne parle de notre moi intérieur évidemment, quoique je suis persuadée que c’est lié. Perso, l’envahissement des choses m’étouffe ! Bref, le nombre de mètres carrés par habitant se réfléchit peut-être aussi au nombre de mètres cubes d’affaires.
Ce qui est sûr est que petit espace ou grand espace, il faut organiser des espaces de rangement et définir des zones de vie pour que cela ne fasse ni trop vide, ni trop plein. Le nerf de la guerre, avant de penser déco.
Problématique de ce loft
Un vaste volume vide de 7 mètres sous faîtage, un contexte industriel à adapter en lieu de vie et de travail pour une famille de 4 enfants. La nécessité de créer de nouvelles pièces de vie, un atelier indépendant et 5 chambres en exploitant le volume existant et en lissant finement l’esprit industriel du lieu.
Ce n’est pas facile de meubler une telle pièce. Même un tapis de 4 mètres sur trois parait perdu. Mais j’aime ce côté dépouillé, c’est reposant.
Et vous, quel est votre besoin en mètre carré ? Vous vous verriez habiter dans un espace aussi grand ? N’hésitez pas à partager vos réflexions.
Fabre
1 décembre
Bonjour,
Cette réflexion autours des mètres carrée m’a forcément fait penser à mon cas personnel. Avec mon copain nous vivons à deux dans un studio de 18m2. Au début j’y vivais seul et j’ai été surprise de constater que devoir repenser l’aménagement de l’intérieur, et surtout le rangement, m’a permis d’appréhender l’espace totalement différemment. Le fait d’avoir une contrainte m’a poussé à exploiter le moindre recoins et au final je trouve que le studio a l’air plus grand et beaucoup mieux aménager (on dirait une maison compactée). Ça me fait dire que la problématique des mètres carrés et les contraintes qui s’en suivent peuvent vraiment apporté à l’aménagement que ce soit pour optimiser un petit espace ou au contraire pour en occupé un grand !
Isabelle
24 octobre
Bonjour,
J’habite moi-même dans un grand mas rénové de 285 m2 (dans le Gard) avec une pièce à vivre de 110 m2 et une hauteur sous plafond de presque 7 m au dessus de la partie salon. J’adore ce grand espace, mais j’avoue que ce n’est pas simple à meubler !
L’été j’aime les couleurs vives sur les canapés et le côté épuré de la pièce rafraîchit la pièce.
Avec l’arrivée de l’automne, je crée une déco plus douillette, avec des plaids et des éclairages indirects. Il m’arrive aussi de bouger les meubles pour réduire l’espace coin salon, histoire réchauffer l’atmosphère.
Il me manque juste une cheminée suspendue type Focus et un immense tapis pour me combler de bonheur, mais je n’ai pas le budget !!!!
Julia
19 octobre
La structure métallique noire comme garde corps à l’étage rappelle un couloir de ronde en milieu pénitentiaire : pas très cosy du coup. Ce loft n’arrive pas à m’émouvoir, malgré sa superbe réalisation. D’autres lofts dégagent plus de chaleur. Simple question de préférence.
sophie
19 octobre
Cet endroit est splendide.
J’aime les grands volumes ! Nous avons eu la chance de pouvoir construire notre maison avec un plafond de 3 mètres dans le séjour qui donne tout de suite la sensation d’espace. Mais avec des meubles anciens chinés, des tapis, des coussins cela reste cosy.
Plusieurs amis nous ont piqué l’idée du plafond haut.
christelle
18 octobre
Celui-ci est certes grand mais humain : les tapis sans doutes, le carrelages rétro, une séparation des espaces de vie visuelle mais parfois plus (abaissement d’un plafond). Bref, un je ne sais quoi qui le rend « réel ».
J’ai longtemps fantasmé sur les loft et autres habitations post-industrielles pour découvrir en fait, que l’espace bien exploité, plus intimiste correspondait 100 fois plus à mes aspirations.
Après un 80m2 à Paris est immense (si-si) et une maison de 150 m2 aux Etats-Unis c’est minus (je ne parle pas des grandes villes) … tout est une question de référentiel !
Emmanuelle
18 octobre
Bonjour.
Très intéressante réflexion sur les mètres carrés.
Nous avons emménagé dans une maison des années 50, bien plus petite : 65 m2 pour deux tout de même, au lieu de 135m2 pour trois, avec un grand jardin. Cela nous a obligé à repenser les possessions matérielles ; en plus, les coûts électricité, chauffage, entretien sont réduits. Le ménage est plus vite fait, les travaux sont plus rapides, et nous passons bien plus de temps ensemble. C’est un nouveau mode de vie, plus tourné vers la nature.
Quant à la décoration, l’ameublement, nous sommes beaucoup plus sélectifs : impossible de stocker des choses inutiles, il faut peser le pour et le contre avant de faire entrer quoi que se soit à la maison. Mais je ne sais pas si la même démarche est envisageable pour une grande famille.