Des films de Wes Anderson, je ne me souviens que très peu, de l’intrigue. En revanche, leur impact visuel est demeuré intact. Si fait, que la seule vision d’un cliché sorti de sa filmographie m’est clairement identifiable, alors même qu’à chaque nouveau film, il construit un nouvel univers. Il est rare qu’un cinéaste impose un tel style visuel que même, un non averti pourrait gérer. Je pourrais aussi, citer Tim Burton, Almodovar, ou encore Sophia Coppola, mais aucun, n’a eu un tel impact sur la Pop culture que la vision de Wes Anderson. Je vous propose, comme un jeu de piste, de décrypter l’influence esthétique de Wes Anderson sur la mode, la photographie et surtout, la décoration.
Même si vous n’avez jamais vu un film de ce cinéaste, vous n’avez pu passer à côté de son univers, dûment repris et décrypté dans la presse. Les créatifs du monde de la publicité ou de la mode, du design, s’en sont régulièrement clairement inspirés. La question est donc, comme toujours : a-t-il accompagné une tendance sous jacente ? Ou l’a-t-il créé ? « Les deux, mon général. »
Wes Anderson se définit comme un cinéaste de la mélancolie. Enfants des années 70, il reconstruit cette période faste à travers ses films cette période, débordant en-deçà, rarement au-delà. Il en extrait une certaine vision assez bon enfant, de personnages engoncés dans des intrigues surannées. Le spectacle est ailleurs. Il a une façon très particulière et étudiée de construire ses décors et de penser ses costumes. Le mélange des couleurs, de saturation des motifs, son style rétro savamment retravaillé, ont défini des ambiances fantaisistes qui ont séduit au-delà de ses films.
Autres inspirations
I am text block. Click edit button to change this text. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.
La saturation des couleurs
Une des choses les plus faciles à copier de l’univers de Wes Anderson, est sa palette de couleurs. Mais le faut-il vraiment ? Là est une autre question. En-tout-cas, nombreux sont les influenceurs qui l’ont étudiée, en tirant un substantif nuancier. Pourtant, à y regarder de plus près, sa palette est assez élargie et se modifie au fil des films. Ce qu’il faut néanmoins retenir est qu’elle est saturée et audacieuse.
Wes Anderson joue sur les aplats de couleurs, dans le pur concept décoratif « color block », pour créer des jeux de perspective, à moins qu’il n’y ait une absence totale de profondeur pour que, justement ses personnages, se détachent telle des marionnettes dans le décor, afin de fixer notre attention.
En pratique
Vous pourriez l’utiliser dans la réalisation d’un couloir avec de nombreuses portes, en peignant murs et plafond d’une même teinte, et les portes d’une autre teinte. Vous pourriez aussi, rechercher à mettre en scène en meuble, un objet. Dans ce cas, vous pourriez miser sur un aplat de couleur dans une teinte opposée.
Le rose
Que n’a-t-on dit et écrit sur le rose millénial ! Il semblerait que cette couleur, essentiellement dans sa version édulcorée, est conquise les cœurs de cette dernière décennie. Elle est partout. L’extérieur de The Grand Budapest Hotel en rose bonbon, a-t-il eu une influence manifeste sur cet engouement ? Nous pouvons en douter, mais cela y a certainement contribué.
Ce que j’en retiens surtout, est que cette vision a eu un impact sur les consciences. En effet, le bâtiment édulcoré, et complètement réinventé, se détachait de façon spectaculaire dans son environnement. C’est une histoire de contraste. Nos sociétés occidentales ont renié peu à peu la couleur, et dans nos villes, cela se traduit par des ensembles urbains sordides. J’adore le travail de l’agence
En pratique
Vous pourriez facilement opter pour le rose dans votre intérieur et l’imaginer également, pour vos extérieurs. Je vous laisse explorer mes articles sur ce sujet : Le rose saumon en décoration, un rose à adopter, Rose toujours, rose bohème en déco ou encore, Du rose blush dans ma déco.
L’accent rouge
Si le rose a été indélébilement associé à Wes Anderson, après The Grand Budapest Hotel, le rouge est également une couleur essentielle de son univers. Cette couleur rouge en décoration en effraie plus d’un, mais force est de constater qu’elle a un impact visuel indéniable. Cela explique pourquoi Wes Anderson y a recours régulièrement, tant pour détacher ses personnages d’un fond scénique ou pour marquer ces personnages à travers un élément vestimentaires comme dans The Life Aquatic.
En pratique
Vous pourriez oser une pièce complètement rouge comme dans les décors de The Royal Tenenbaums, notamment ces chambres rouges qui affichaient l’emblématique papier peint Scalamandré « Zebras » de Margot. Vous pourriez aussi, l’user comme un élément accent sur un fond bleu aquatique.
L’esprit rétro des années 70
Une fois dépassée l’exploration de la palette de couleurs, il est intéressant de se pencher sur des détails plus fins. Les films de Wes Anderson font appel à une esthétique rétro qui est savamment travaillée avec ses chefs décorateurs. L’idée n’est pas de reproduire exactement un décor de telle ou telle période, mais de le suggérer. C’est là, toute la subtilité de la chose, ce qui en fait toute la saveur.
Cette manière de procéder rappelle celle du style « grandmillennial », qui consiste à s’approprier le style obsolète, mais au combien rassurant, des décors de nos parents et grands-parents, à coup de coups de pinceau ultra vitaminé ou de superposition de couches stylistiques. Clairement, dans chaque film de Wes Anderson, des références aux années 1970 apparaissent généralement quelque part.
En pratique
Vous ne voyez pas comment faire. Je ne dirais pas que le style des années 70 soient des plus élégants, mais les productions de l’époque évoquent aussi une période faste et joyeuse de la consommation de masse. Quelques éléments dans votre décor, pourraient le rendre plus intéressant.
La symétrie et la géométrie
La symétrie et la géométrie sont cruciales dans l’esthétisme de Wes Anderson, et c’est peut-être le fait plus marquant.
Si beaucoup de personnes ont parfois l’impression d’évoluer dans un de ses films, ce n’est pas tant pour le côté vintage de ces intérieurs ou paysages, mais la façon dont vous pourriez les voir à travers l’œil du cinéaste. Un compte Instagram @accidentallywesanderson, mais aussi site, devenu livre, célèbre cet esthétisme fait de couleur, de référence rétro pimpée, de symétrie graphique et de jeux d’aplats.
Le dédoublement d’éléments architecturaux ou d’éléments décoratifs se produit souvent, ainsi que des arrangements d’objets très harmonieux.
En pratique
Le dédoublement d’éléments architecturaux ou d’éléments décoratifs est un procédé facile à mettre en œuvre dans un décor. Nous pourrions donc aussi nous inspirer de cette façon, d’arranger des collections d’objets de façon harmonieuse. N’oubliez pas que ce qui fait le piment d’une mise en scène symétrique, est d’introduire une note de dissymétrie !
Jeanne
10 novembre
Quel boulot ! bravo, c’est génial !
Sophie
10 novembre
Oh là là, un superbe article, surtout pour les fans de Wes Anderson dont je fais partie.
Que c’est beau, que c’est poétique ! Merci beaucoup
missS
10 novembre
Bravo pour cet article! : )
Clémence
10 novembre
Merci ! Je me suis vraiment amusée à le chercher les images, à le mettre en forme.
Bonne journée,
Clémence