Je ne sais pas si c’est le retour de la série The Crown ou le nouvel hôtel parisien Les Deux gares qui m’ont inspiré cet article, en tout cas, l’esprit « campagne anglaise » est partout. Devrais-je parler de style « néo-country » qui reprend les codes pour mieux les bousculer avec de fortes doses de couleurs et d’associations improbables.
Dans cette période, où le minimaliste scandinave et la philosophie wabi sabi sont de mises, sans parler de la tendance « slow design kinfolk« , cela n’a pas l’air « tendance ». En réalité, ce n’est pas une question de « tendance », c’est une autre façon, d’aborder la déco. Les Anglais ont toujours été un peu excentriques et leurs demeures anglaises ont toujours osé les mélanges. Je vous propose une exploration à travers quatre exemples d’intérieur, qui, j’espère, raviront certains d’entre vous et vous donneront quelques idées colorées et farfelues.
Autres inspirations
01 | Le nouvel hôtel Les Deux Gares à Paris
Je commencerai ce tour d’horizon, par ce nouvel hôtel Les Deux Gares. J’ai lu quelque part, qu’il était très « parisien », je dirais surtout qu’il est très anglais. Il apparaît plutôt comme une chose incongrue dans notre capitale. Le designer britannique Luke Edward Hall va loin dans le mélange de couleurs vives, de motifs chatoyants, d’objets bizarroïdes, complètement à l’encontre des codes déco actuels.
Dans chacune des quarante chambres, il a développé un univers particulier, passant sans complexe du rose poudré au vert chlorophylle. Les plafonds sont peints comme il se doit. Les murs sont soulignés de couleurs vives. Les faïences de salle de bain abordent des teintes vitaminées. Rayures, fleurs, toile de Jouy, léopard, se côtoient. Bref, il ne faut pas avoir peur aux yeux. Seul un esprit inventif sans limites, peut arriver à rendre un espace aussi cohérent, en mélangeant autant de références.
Photo : Benoît Linero
02 | Le catalogue Zara Home s’invite chez Isabella Cawdor
Dans les « stories » de Zara Home, on trouve celle-ci « At home with Isabella Cawdor« . Pour les présentations, Isabella Cawdor est rédactrice de mode et décoratrice. Elle a notamment travaillé pour le Vogue UK, et collabore régulièrement avec de grands photographes et de prestigieuses marques de mode. Elle possède plusieurs maisons au cœur des Highlands date du XIXe siècle, qu’elle loue par ici, si cela vous intéresse.
Dans ce catalogue, on découvre Drynachan Lodge, la plus grande des six résidences, une maison de style victorien. Maître mot de cette maison : confort et accueil. La décoration y est beaucoup plus traditionnelle que le précédent exemple, mais on sent bien que c’est dans la même lignée, vous ne trouvez pas ?
03 | La maison londonienne de Matilda Goad
Dans le très british magazine Homes & Gardens, on découvre, la demeure de la designer Matilda Goad qui a une boutique en ligne d’objets déco… très british. Elle a complètement transformé avec son mari, cette vieille demeure londonienne en en faisant quelque chose d’inattendu. Son style est qualifié de « néo-country », et là, nous repartons, vers l’exemple numéro 1 de mon article. Elle est, je trouve, dans la même lignée que Luke Edward Hall, peut-être un poil plus posée.
Tout ce qui pourrait apparaître aujourd’hui, comme démodé : le chintz, ces tissus à fleurs, les rayures, les meubles anciens, les volants, les stores bateaux… se modernise grâce à la couleur et aux associations surprenantes.
04 | La maison de Laura Jackson
Je termine mon exploration avec la demeure de Laura Jackson, fondatrice de la marque de fooding, Hoste et de son mari photographe. Il s’agit là encore, d’une maison ancienne de Londres, entièrement rénovée. Ils n’ont pas beaucoup touché à la structure de la maison, ce qui fait tout le charme de l’endroit. Les grands travaux ont surtout résidé dans l’implantation d’une véranda, inspirée des orangeries. Leur maison est un mélange de papiers peints à fleurs, d’aplats de couleur forte et d’espaces plus modérés, plus neutres, où les meubles chinés sont toujours de mises.
Pour la petite histoire, ma mère était une adoratrice des décors anglais, façon Retour à Howard End, le film de James Ivory. Je ne sais pas si vous vous souvenez de l’histoire, mais cela se passait dans un charmant cottage anglais, peuplé de vieux meubles et tapissé de papier peint végétal et floral. Nous avions le même papier peint que dans le film, ce dont ma mère était très fière.
J’ai donc, grandi une partie de mon enfance, surtout notre dernière maison, dans ces ambiances de papiers peints végétaux et fleuris et de meubles anglais. Cela m’a marqué, ainsi que mes voyages de l’autre côté de la Manche, même si je dois bien reconnaître que je ne cours pas après. Il n’en reste pas moins que je garde une affection particulière pour ce style et que parfois, ressort dans ma déco.
J’ai ainsi, conservé précieusement, ce livre La Campagne anglaise de Caroline Seebohm et Christophe Simon Sykes, sorti en 1988 dans ma bibliothèque. J’y trouve encore de l’inspiration. Cela reste classique dans les faits , mais il y a des idées. Les vieilles demeurent anglaises présentent bien des idées originales. Dans un genre plus moderne, j’avais acquis aussi, le livre de la décoratrice Mary Shaw, fondatrice de la marque Sinéquana. Je vous en parlais dans cet article que j’ai actualisé pour l’occasion.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Vous aimez ce style ? Cela vous interpelle ?
Henry
22 février
J’adore le style anglais. Très coloré et plein de motifs très différents. Éclectique et pop mais élégant
Merci pour cet article
Clémence
4 mars
Bonjour,
Merci pour ce retour. Je dois vous avouer que j’ai aussi un faible pour le style anglais et que j’en parle souvent. J’aime surtout leur approche désinhibée de la déco.
Bonne journée,
Clémence
ENTZMANN
24 novembre
Bonjour,
J’adore cet article ! Je vous suis depuis de nombreuses années, j’aime beaucoup les choix des thèmes que vous traitez.
Merci beaucoup pour votre travail.
Abigail
Clémence
24 novembre
Bonjour Abigail,
Merci, merci pour ce retour, et merci d’avoir pris le temps de laisser un commentaire. Cela fait plaisir.
A bientôt sur le blog.
Bonne journée,
Clémence