Virginia Sin crée des objets en céramique qui frappent les esprits. C’est sans doute pour cette raison qu’elle rencontre un tel succès. Je n’avais jamais vu de tels crochets en céramiques, en tout cas pas sous cette forme, ni de tels pieds de table, ni de tels éléments de salle de bain… Elle a vraiment un talent pour sublimer les objets ordinaires du quotidien et en faire, des objets design, pratiques et beaux en eux-même. Ils pourraient en fait ne servir à rien, et certains ne servent d’ailleurs à rien comme ses nœuds en argile.
Cette approche de la céramique vient sans doute de son parcours. Elle a d’abord été graphiste, avant de s’approprier la matière « vivante et tactile » de l’argile. Elle a quitté le soleil de Californie pour s’installer à Brooklyn New York et embrasser une carrière d’artisan. Cependant, pas question pour elle de passer ses journées derrière un tour de potier à sortir des cruches et des pots. Elle s’est vraiment emparée de la matière et cela a donné lieu à des formes atypiques et ludiques.
Sublimer les objets ordinaires
Son premier fait-d’arme furent les assiettes de pique-nique en papier, repensées en porcelaine blanche. Cela peut paraître banal aujourd’hui, mais il y a dix ans, c’était novateur de s’inspirer des rébus de notre société de consommation pour en faire des objets nobles.
Cependant Virginia Sin ne s’est pas arrêtée à ce premier succès et continue à élargir continuellement ses horizons de conception. Depuis quelques temps, elle a concentré son attention sur la redéfinition des bobines en céramique et offre une nouvelle collection étonnante.
Les choses que nous vendons ne sont pas essentielles.
Mais pour nous, il y a toujours eu quelque chose d’essentiel à créer de belles choses qui font que les gens se sentent plus à l’aise.
Chercher le point de rupture du matériau
Je suis toujours fascinée par les artisans qui dépassent les techniques ancestrales, en s’appuyant complètement sur elles pour en faire autre chose. Il y a quelque chose de ça dans les créations de Virginia Sin. Elles paraissent brutes et fragiles, et pourtant… Elle utilise des méthodes qui ont fait leur preuve et une pratique de cuisson dans un four ancien pour créer des objets en céramique et en grès qui n’ont rien de classique. Chaque objet est pensé pour être utiles, beaux et pour pouvoir résister à l’épreuve du temps.
Une ligne de meubles étonnants
À première vue, cela peut ressembler à un retour des années 70 aux étagères en parpaings trouvées dans les studios d’architectes. Cependant, ce système modulaire d’étagères cylindriques s’inspire en fait de quelque chose de beaucoup plus proche des rituels de cuisson au four. Depuis l’avènement de la céramique dans les temps anciens, les échasses et les poteaux (meubles de four) procuraient stabilité et structure dans les fours, de sorte que des objets de différentes tailles pouvaient être empilés, chargés, cuits et déchargés sans se casser.
Ce système d’étagères re-contextualise l’étagère.
Toutes ses créations sont en vente sur son site et peuvent être livrées à l’international. Des options d’expédition et des devis sont disponibles pour une estimation au moment de la commande. Le magasin parisien Fleux distribue également quelques pièces, mais seulement quelques pièces…
Pas de commentaires