Les illustrations de Nathalie Lété sont immédiatement identifiables, très colorées à la ligne épaisse tracée avec un pinceau, car avant tout, elle peint. Elle peint des animaux, des insectes, des fleurs dans un style poétique et naïf. Elle peint des motifs à grandeur réelle pour des coussins, des tapis, de la vaisselle, des livres. Aucun support ne lui fait peur. Au contraire, elle aime se frotter à différentes techniques, les mélanger, mixer les matières.
Elle est née à Orsay, d’un père chinois et d’une mère tchèque, allemande. Quand on sait cela, on comprend mieux l’influence de l’art asiatique et de l’Europe de l’Est dans son travail. Il y a en effet dans ce qu’elle crée quelque chose qui tient de l’art populaire des pays de l’Est, du folklore paysan en général. On pense aux matriochkas, aux meubles peints, au foulard des mamies russes, à l’art naïf… et de l’Asie, des motifs qui se détachent sur des fonds colorés avec une perspective aplatie.
Maintenant, je pense que tout cela, elle n’y pense sans doute pas quand elle crée, elle puise juste son imaginaire dans celui de l’enfance.
Autres inspirations
Un mot sur le parcours de Nathalie Lété
Elle s’est d’abord lancée dans des études de langue, avant de croiser une voyante qui l’encourage à suivre sa voie. Elle entame alors des études exclusivement artistiques : études de stylisme et textile à l’école des Arts Appliqués Duperré, Paris, lithographie aux Beaux-Arts de Paris, cours de céramique.
Elle se fait d’abord connaître à travers le duo de « Mathias et Nathalie » en produisant des décors expressionnistes en carton, avant de se lancer au bout de 10 ans en solo. Depuis, cette artiste prolifique n’a cessé de créer, d’expérimenter plein de supports, travaillant pour de nombreux distributeurs, marques et éditeurs. Il serait trop long d’en faire la liste.
Incroyable papier peint panoramique « forêt noire » édité par Domestic
À gauche, boite en fer lapin/chien, édition La Marelle
À droite, pour l’exposition Le jardin enchanté à la galerie « Doux dimanche » à Tokyo
des Éditions Paumes, elle a imaginé ce livre d’images.
Elle nous raconte qu’enfant, les jouets étaient ses héros et ses amis. Elle n’avait pas de frères ou sœurs, que son imagination. Et même aujourd’hui qu’elle est adulte, que la réalité ne l’attire pas. Elle continue à collectionner les vieux jouets, mais cherche à construire son propre univers. Son inspiration lui vient aussi des « cabinets de curiosités » (l’anatomie, la boucherie, les ex-voto), de la nature, des papiers peints de William Morris.
Et chez elle, c’est comment ?
Nathalie Lété et family ont investi une ancienne aciérie aux portes de Paris à Ivry-sur-Seine qui a connu ses grandes heures de gloire, au moment de la construction de la tour Eiffel et du Grand Palais, avant d’être laissée à l’abandon. Dans les années 90, la friche est rachetée et rénovée par un groupe d’amis. Avec son mari le peintre Thomas Fougeirol, ils investissent alors 150 m2 sur deux étages, dans lequel ils définissent un lieu de vie et deux ateliers.
Dans leur loft, côté décor, c’est la couleur qui domine. Le mobilier vintage a été chiné au cours de voyages, on trouve également des pièces contemporaines, mais surtout les créations de Nathalie Lété : coussins, céramiques, textile, sérigraphie et surtout ces magnifiques tapis, dont celui que j’adore le turquoise avec les papillons.
Preciously Me
8 octobre
J’adore tous ces tapis fleuris et colorés ♥
Merci ginette
8 octobre
J’aime tellement son travail ! Je suis ravie d’avoir pu découvrir son intérieur grâce à toi ! Merci 🙂
Céline
8 octobre
Très bel article, j’ai adoré cet univers ! Merci pour cette découverte ♥