En voyant sur la dernière illustration de Paolo Mariotti dans le IDEAT de cet été, j’ai eu envie de remettre à jour cet article publié en juillet 2012 sur l’hôtel Fellah, car l’endroit me paraît toujours aussi inspirant. J’adore. Ça me paraît toujours aussi « cool » et j’ai plaisir à découvrir de nouveaux clichés de l’endroit.

Découvert dans le AD magazine, je suis tombée en admiration de ce projet tout aussi ambitieux que le Peacock pavilions [présenté dans mes deux précédents articles Décor du Maroc : Peacock pavilions par Maryam Montague], mais moins ostentatoire. Nous sommes toujours à quelques kilomètres de Marrakech, il s’agit également d’un domaine fermier transformé en complexe hôtelier haut de gamme, mais le projet de l’hôtel Fellah a une portée de développement durable, culturel et artistique. L’idée de fond est de favoriser la rencontre avec la culture du Maroc d’aujourd’hui : être contemporain et lutter contre les modèles éculés d’un certain Maghreb fantasmé.

Le couple posant avec leur fils Omar, devant une œuvre de l’artiste islandais Elín Hansdóttir réalisée avec les habitants du village.

Ce projet est encore porté par un couple hors-norme, deux Parisiens issus de l’émigration : Houria Hafoufou, cadre dans la finance à Genève et Redha Moali, comédienne passionnée de musique et de déco. Ils ont acquis ce terrain de 11 hectares et y ont fait construire dix villas de 850 mètres carrés chacune avec piscine privative, soit 69 chambres personnalisées. Après trois ans de travaux, l’hôtel Fellah (paysan en arabe) ouvre ses portes, couplé d’une résidence d’artistes Dar Al-Mamoun, qui rassemble une bibliothèque multilingue, un pôle de recherche en traduction littéraire, une résidence d’artistes et des activités para-scolaires.

Dans le restaurant de l’hôtel, la déco orientale pop dialogue avec une peinture de Julia Cottin représentant un immeuble de Casablanca.

La bibliothèque de dix mille ouvrages est ouverte à tous, spécialisée dans les sciences sociales, la littérature, la poésie, l’esthétique et l’histoire de l’art.

L’hôtel possède un night-club qui accueille une fois par mois, la communauté branchée de Marrakech.

Chaque suite est unique. Seul fil conducteur : le mixe entre tradition marocaine, création contemporaine et esprit vintage seventies.

Photo : Matthieu Salvaing pour AD magazine n°110 + Photos prises sur le site de l’hôtel Fellah et de sa page facebook.